Publiée au Journal Officiel n° 176 du 24 juillet 2021, la Loi n° 106 du 23 juillet 2021, (ci-après la « Loi de conversion »), de conversion du D.L. n° 73 du 25 mai 2021 portant « mesures urgentes liées à la crise COVID-19, pour les entreprises, l’emploi, les jeunes, la santé et les services territoriaux » ( Décret Sostegni-bis). La loi est entrée en vigueur le lendemain de sa publication au Journal Officiel, à savoir le 25 juillet.
Voici ci-dessous les principales mesures prévues par le Décret Sostegni-bis en matière d’emploi, dont certaines ont été introduites lors de la conversion.
On a introduit la possibilité, jusqu’au 30 septembre 2022, de :
En matière d’interdiction de licenciements, individuels pour motifs économiques et collectifs, la Loi de conversion transpose les dispositions du récent D.L. n° 99/2021, en l’abrogeant et le faisant converger dans le décret Sostegni-bis.
Il est précisé que l’interdiction en question est en vigueur :
Sont confirmées les dérogations à l’interdiction de licenciement pour cessation définitive de l’activité, pour mise en liquidation, faillite ou plan de départ volontaire.
En plus d’avoir confirmé toutes les mesures prévues par le Décret Sostegni-bis en partie rappelées, la loi de conversion confirme les mesures prévues par le décret abrogé D.L. n. 99/2021 pour garantir la poursuite des effets produits par les dispositions de ce dernier et notamment :
La disposition d’origine du décret Sostegni-bis selon laquelle mème les entreprises de moins de 100 salariés peuvent conclure un contrat de cessation anticipée (contratto di espansione). Nous rappelons que ce dispositif permet, d’une part, de requalifier des travailleurs en ayant recours au chômage partiel et, d’autre part, d’accéder aux plans de pré-retraite facilitée pour les personnes se trouvant à moins de 60 mois de la pension de vieillesse ou anticipée.
Est également confirmée l’introduction du contrat de réemploi, à savoir le contrat de travail à durée indéterminée visant à encourager l’insertion sur le marché de l’emploi de chômeurs. Nous rappelons que pour pouvoir embaucher avec un contrat de réemploi, il convient de définir, avec l’accord du salarié, un projet individuel d’insertion d’une durée de 6 mois, visant à garantir l’adéquation des compétences professionnelles du salarié à son nouveau cadre de travail.
À l’issue de la période d’insertion, les parties pourront résilier le contrat avec une période de préavis. Si aucune des parties ne rompt le contrat, il se poursuit sous forme de contrat de travail à durée déterminée classique.
Le contrat de réemploi prévoit l’exonération des charges sociales pour les employeurs qui recrutent des chômeurs du 1er juillet au 31 octobre 2021. L’exonération revient en particulier aux employeurs qui, lors des six mois précédant l’embauche, n’ont pas effectué de licenciements individuels économiques.
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Nos HR Breakfasts sont de retour en modalité webinar.
Mardi 8 juin, De Luca & Partners organise l’HR Virtual Breakfast avec un focus sur les dernières nouveautés en matière de droit du travail apportées par le Décret Sostegni bis afin d’examiner ensemble les premiers pas vers la reprise économique italienne pour réagir à l’impact de la pandémie de Covid19.
Notre Associé, Enrico De Luca, et notre Avocate coordinatrice, Stefania Raviele, font le point sur les dernières nouveautés en matière de travail introduites par le Décret Sostegni bis.
L’événement se tiendra de 8.00 à 9.00 heures sur la plateforme Zoom.
AGENDA :
La participation est gratuite, sur inscription.
Info à : events@delucapartners.it
Parmi les mesures d’urgence prises pour faire face à la crise sanitaire et pour éviter que cette dernière puisse avoir des effets néfastes sur le plan social et de l’emploi, l’interdiction de licenciement pour motif économique objectif, introduite dans notre pays par le Décret « Cura Italia » et successivement plusieurs fois prorogée, constitue sans aucun doute à ce jour un sujet au centre d’un intense débat. Les prorogations répétées de cette mesure ont de fait stabilisé ces 12 derniers mois la compression de la liberté de l’entreprise de gérer l’emploi en fonction de ses besoins effectifs, et ce même hors des hypothèses de retombées liées aux effets de l’épidémie. Cela a entraîné de sérieuses réflexions sur l’éventuelle violation, du fait de cette interdiction, de la liberté constitutionnelle de l’initiative économique privée, visée à l’art. 41 de la Constitution.
D’autres pays européens présentent une situation analogue à la situation italienne, notamment l’Espagne, où le Real Decreto-Ley n° 9 du 27 mars 2020 a introduit la « prohibiciòn de despido », c’est-à-dire l’interdiction de licenciement pour raisons économiques liées à la crise sanitaire, qui, comme en Italie, a fait l’objet de nombreuses prorogations. Et c’est justement dans un contexte social, économique et législatif quasiment analogue à celui de notre pays que le Tribunal de Barcelone s’est prononcé au moyen d’une sentence ayant eu un important retentissement (Juzgado de lo Social N° 1 de Barcelona, Sentencia 283/2020, 15 déc. 2020). Le Tribunal espagnol, appelé à s’exprimer sur un licenciement pour motifs économiques intimé alors que l’interdiction était en vigueur, après avoir analysé et constaté l’existence des motifs économiques invoqués pour justifier la résiliation (baisse des ventes et des commandes due à la pandémie), a en effet approfondi le rapport entre ce dernier et la disposition législative de crise susmentionnée. À ce sujet, le juge espagnol a constaté que, bien que l’article 2 du Real Decreto-Ley n° 9 du 27 mars 2020 prévoie que les causes économiques, techniques, liées à l’organisation et à la production ne peuvent être considérées comme des causes justifiant le licenciement pendant la période de crise, il est tout aussi vrai que ce même Décret, dans son introduction, avait justifié l’adoption de ces mesures sur la base de leur caractère temporaire et exceptionnel, avec l’objectif de garantir que les effets de la crise liée à la Covid-19 n’empêchent pas le rétablissement de l’activité économique et la sauvegarde de l’emploi.
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